En cette fin de saison, les surfaces d’algues vertes échouées sur les côtes bretonnes diminuent fortement : le niveau des échouages en octobre 2020 est inférieur de 20 à 30 % à la moyenne des mois d’octobre observés depuis 2002. Selon un bilan intermédiaire de l’année 2020 réalisé par le CEVA, le cumul enregistré à l’échelle régionale est, quant à lui, inférieur d’environ 10% au niveau moyen annuel 2002-2019.
Chargé de l’étude et du suivi de la prolifération des algues vertes sur le littoral breton, le CEVA (Centre d’études et de valorisation des algues) a effectué le 16 octobre le dernier survol aérien du littoral breton de la saison afin d’établir un état des échouages d’algues vertes.
A la suite d’un hiver propice à la dispersion des stocks d’algues de l’automne précédent, les échouages d’algues vertes ont été très tardifs au printemps 2020 sur l’ensemble des côtes bretonnes. Les surfaces d’algues échouées ont en revanche fortement augmenté pendant l’été en raison des apports nutritionnels élevés générés par les pluies intenses de la fin juin. En septembre, les surfaces d’algues vertes échouées ont commencé à décroître. Cette tendance s’est accélérée en octobre, en raison notamment de conditions météorologiques favorisant la dispersion des algues, telle la tempête Alex.
En cette fin de saison, les surfaces ont ainsi diminué fortement dans la plupart des secteurs. Cette tendance est particulièrement marquée dans les secteurs les plus exposés à la houle, comme le nord du Finistère et la baie de Douarnenez. Elle est également visible dans les Côtes d’Armor, dans des proportions moindres cependant. Sur l’ensemble des sites sableux, les échouages sont en octobre de 20 à 30% inférieurs au niveau moyen des mois d’octobre 2002-2019.
A l’échelle régionale, le cumul des échouages depuis le début de la saison est d’environ 10% inférieur à la moyenne 2002-2019.
Selon le CEVA, cette dispersion précoce des algues, dès la fin septembre, devrait conduire à des stocks hivernaux relativement réduits, ce qui pourrait contribuer à un redémarrage plutôt tardif des échouages en 2021.
Les conditions hivernales seront néanmoins déterminantes :
• un hiver agité, marqué par du vent et une houle importante, peu lumineux et avec des eaux froides pourrait entraîner une prolifération tardive ;
• un hiver peu dispersif et lumineux engendrerait à l’inverse une prolifération précoce et donc potentiellement massive au printemps.