Alors que, en raison d’une météo propice à leur développement, les algues vertes sont de retour sur le littoral breton, la préfète de la région Bretagne, Michèle Kirry, s’est rendue, mardi 7 juillet 2020, en baie de Saint-Brieuc, pour réaffirmer le soutien de l’État et échanger avec les acteurs locaux engagés dans le plan de lutte contre la prolifération des algues vertes. À cette occasion, lui a été présentée une action emblématique du plan : les chantiers collectifs de semis précoces.
Avec un objectif de maîtrise durable des proliférations d’algues vertes à l’horizon 2027, le plan de lutte contre les algues vertes (PLAV) repose sur la mobilisation dans la durée de l’ensemble des acteurs autour de l’amélioration continue de la qualité de l’eau vis-à-vis des nitrates. Outre le ramassage des algues échouées et l’amélioration de la connaissance du phénomène, le PLAV accompagne donc les agriculteurs et les acteurs locaux vers des pratiques et des systèmes limitant les fuites d’azote dans les cours d’eau puis la mer.
L’une des techniques soutenues par le PLAV consiste à optimiser le taux de couverture des sols par des semis précoces. Sur la parcelle où la préfète s’est rendue, ce 7 juillet, à Morieux (Lamballe-Armor) en compagnie du préfet des Côtes d’Armor et d’élus du territoire, de la phacélie sera ainsi semée par la Cuma de la baie. Fortement encouragés et en augmentation régulière, ces semis de cultures intermédiaires sont réalisés à l’issue de la récolte d’hiver (blé et orge), afin de limiter les périodes de sols nus, exposés au lessivage, et de favoriser la captation d’azote.
Ce mode de portage innovant de la diffusion de pratiques a été mis en place à partir de 2017 et connaît un succès croissant : en 3 ans, le nombre d’hectares de semis précoces est passé de 4000 à 12000 dans les baies algues vertes.
Pour faciliter et accélérer l’appropriation de ces techniques vertueuses, ces semis précoces sont réalisés sous forme de chantiers collectifs. Ils sont confiés à des entreprises de travaux agricoles et à des coopératives d’utilisation de matériel agricole (CUMA), ce qui permet d’alléger la charge des agriculteurs mobilisés par d’autres travaux à cette période de l’année.