Alors que va prochainement être déployé le 3e plan gouvernemental de lutte contre la prolifération des algues vertes en Bretagne (PLAV), le préfet de la région Bretagne, Emmanuel Berthier, s’est rendu, jeudi 12 mai 2022, en baie de Saint-Brieuc , accompagné du préfet des Côtes d’Armor ainsi que d’élus du territoire et de partenaires. La visite d’une exploitation agricole résolument engagée dans une démarche de réduction des fuites d’azote dans le milieu a été l’occasion de présenter plus particulièrement le volet préventif de ce nouveau plan de lutte, qui comporte des mesures renforcées destinées à accélérer la mise en place de pratiques et de systèmes plus vertueux.
Avec un objectif de maîtrise durable des proliférations d’algues vertes en Bretagne à l’horizon 2027, le plan gouvernemental de lutte contre les algues vertes (PLAV), piloté par l’État et le Conseil régional, en partenariat avec l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, les départements et les collectivités des territoires les plus impactés et en concertation avec les agriculteurs et les associations de protection de l’environnement, repose sur la mobilisation dans la durée de l’ensemble des acteurs autour de l’amélioration continue de la qualité de l’eau vis-à-vis des nitrates.
Un 3e plan de lutte contre la prolifération des algues vertes renouvelé et renforcé
Porteur d’une nouvelle dynamique, élaborée dans une logique de co-construction et dans la continuité des précédents plans, inscrit dans un cadre réglementaire renouvelé et bénéficiant de moyens renforcés, le PLAV 2022-2027 se décline désormais en 4 volets complémentaires : préventif, sanitaire, curatif et connaissance.
Le volet préventif vise ainsi à réduire les flux d’azote dans les cours d’eau, principal levier d’action pour réduire la prolifération des algues dans les huit baies objets du PLAV. Fortement renforcé et fondé sur une recherche de synergie entre mesures réglementaires et mesures contractuelles, ce volet bénéficie, notamment, de la mise en place de nouveaux outils d’ aides directes aux agriculteurs (MAEC spécifique « algues vertes », paiements pour services environnementaux… avec des enveloppes dont les montants sont triplés), qui sont les premiers acteurs de la bonne réussite du PLAV.
A Hénon, des agriculteurs engagés dans la réduction des flux d’azote
Ainsi, à Hénon, dans le bassin versant du Gouessant, les deux associés du GAEC de la Touche Rouault, qu’a visité le préfet, déploient des actions de différentes natures pour réduire les flux azotés : tout en faisant évoluer leurs pratiques et systèmes de production (recours aux semis précoces permettant aux plantes de piéger le nitrate résiduel, usage préférentiel du fumier par rapport au lisier…), ils ont également choisi d’agir sur le paysage (aménagement foncier en lien avec la commune, reconstitution de zones humides, plantation de haies en travers de la pente…), afin de lui redonner des qualités propres à jouer tout son rôle en matière de réduction de l’azote dans le milieu.
Retour