Le démarrage précoce des échouages d’algues vertes sur certains territoires et les disparités météorologiques ont produit une année 2021 très contrastée, avec des zones très touchées, contribuant fortement au total régional, et d’autres plus épargnées, comme le révèle le CEVA (centre d’étude et de valorisation des algues) dans son bilan annuel. 2021 est ainsi la deuxième année en termes de surfaces d’échouages d’algues vertes depuis 2002.
L’année 2021 a été marquée par un démarrage précoce des échouages, avec des surfaces d’avril et mai supérieurs de 30 % à la moyenne 2002-2022 à la même période. Ces surfaces ont doublé en juin, pour dépasser de 50 % le niveau moyen. Puis elles sont restées supérieures à la moyenne dans les mêmes proportions jusqu’en octobre. L’année 2021 est globalement la deuxième année la plus chargée depuis 2002.
Ce constat masque de grandes disparités entre les territoires. Certains secteurs, comme la baie de la Forêt, ont été très peu concernés par les échouages, alors que d’autres, comme les baies de Saint-Brieuc, la Fresnaye ou du Quillimadec-Allanan, ont atteint des niveaux records.
Cette situation s’explique par différents facteurs :
– une grande précocité sur certains secteurs uniquement, dans les baies de Saint-Brieuc et de la Fresnaye, liées à des conditions favorables en janvier-avril, à savoir un bon ensoleillement et une faible dispersion par la houle
– de très fortes pluies mi-juin, qui ont entraîné, par l’augmentation du débit des cours d’eau de 50 à 100 % supérieur à la moyenne, des flux d’azote importants ayant alimenté les algues déjà présentes et favorisé leur prolifération. Ces débits importants se sont maintenus par endroit jusqu’à septembre. Les algues vertes ont alors bénéficié dans ces secteurs de conditions très favorables à leur prolifération.
Des ramassages dans la moyenne
A contrario, les volumes d’algues vertes ramassées par les collectivités sont restés dans la moyenne pluriannuelle, avec un total de 34 160 tonnes.
Les ramassages se sont cependant prolongés assez tardivement (jusqu’à décembre). Ils se sont surtout concentrés dans les baies les plus touchées, à savoir Saint-Brieuc, la Lieue de Grève (avec toutefois des volumes en tendance à la baisse depuis 2015) et Quillimadec-Allanan.
Certains sites n’ayant pas pu faire l’objet de ramassage ont été fermés au public une grande partie de l’année.